Blog septembre 2024

pourquoi le développement durable est au centre des préoccupations au Canada

Dans la foulée de la publication de nouvelles informations sur le climat pour les institutions sous réglementation fédérale, le Canada s'apprête à publier les Normes canadiennes de divulgation des informations sur le développement durable (NCDD). Mais que signifient ces changements pour votre entreprise ?

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Les rapports sur le développement durable au Canada évoluent. En mars 2024, le Conseil canadien des normes de développement durable (CCNDD) a publié son projet de normes canadiennes de divulgation en matière de développement durable, dans le but de finaliser ces nouvelles exigences de divulgation d'ici la fin de l'année.

Cette décision marque une nouvelle étape importante dans le parcours du Canada en matière de développement durable, dans la foulée de l'entrée en vigueur, cette année, des règles de divulgation obligatoire des risques financiers liés au climat pour les institutions sous réglementation fédérale.

De telles mesures seront essentielles pour réaliser le plan de réduction des émissions 2030 du Canada, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 % à 45 % d'ici à 2030, et pour atteindre l'objectif du pays de passer à une consommation nette nulle d'ici à 2050.

Mais que signifient ces deux obligations d'information pour les entreprises canadiennes ? Voyons ce qu'il en est.

Qu'attend-on de la CSDS ?

Élaborées par le Conseil canadien des normes de développement durable (CCNDD), les nouvelles normes canadiennes de divulgation en matière de développement durable suivent de près les normes IFRS S1 et S2 de l'International Sustainability Standards Board (ISSB), que nous expliquons en détail ici. Cela aura pour effet d'aligner les entités canadiennes sur les normes internationales d'information.

Tout comme la norme IFRS S1 de l'ISSB, la norme CSDS 1 exige des entreprises qu'elles divulguent les risques et les opportunités liés au développement durable. Par ailleurs, à l'instar de la norme IFRS S2, la norme CSDS 2 exige des entreprises qu'elles divulguent les risques et les opportunités liés au climat. Les deux normes adoptent également les quatre piliers du cadre de la Taskforce for Climate-related Financial Disclosures (TCFD), à savoir : La gouvernance, la stratégie, la gestion des risques et les mesures et objectifs.


Bien que les NCDT 1 et 2 reflètent largement les IFRS S1 et S2, certaines modifications spécifiques au Canada ont été recommandées :


Date d'entrée en vigueur - Les dates d'adoption volontaire des normes CSDS 1 et CSDS 2 ont été repoussées au 1er janvier 2025.

Allégement transitoire prolongé - les entreprises qui publient des informations sur les risques et les opportunités liés au développement durable qui vont au-delà des risques climatiques disposeront d'une période de déclaration plus longue, étendue à deux ans au lieu de l'année accordée par l'ISSB.

Délais pour lechamp d'application 3 - la période de transition pour la divulgation des émissions de GES du champ d'application 3 a été prolongée d'un an accordé par l'ISSB à deux ans.


Le CSDS sera-t-il obligatoire ?

Bien que les NCDT soient des normes volontaires, elles ouvrent la voie à l'obligation d'information au Canada. Pour que ces normes deviennent obligatoires en vertu de la législation canadienne sur les valeurs mobilières, elles doivent d'abord être incorporées dans une règle des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM). Cette règle déterminera exactement à qui s'appliqueront les obligations d'information, et dans quel délai.


Actuellement, les ACVM envisagent de n'adopter que les sections des normes de durabilité qui sont nécessaires pour soutenir les informations relatives au climat. Toutefois, en réponse à la publication des projets de normes, les ACVM déclarent qu'une fois que les consultations sur les SPCD seront terminées, elles pourraient bien réviser leur règle d'information obligatoire, qui stipule actuellement des exigences en matière d'information sur le climat.


Bien que la version finale des normes CSDS ne soit pas encore en vigueur, elle poursuit une tendance mondiale claire vers la divulgation obligatoire. Il est peu probable que votre organisation soit à l'abri d'une forme ou d'une autre d'obligation d'information. Il est donc judicieux de se tenir au courant des changements dans le paysage ESG - même ceux qui, selon vous, n'auront pas d'impact sur votre organisation.

divulgations sur le climat au canada pour les institutions réglementées par le gouvernement fédéral

L'une de ces évolutions que vous avez peut-être négligée est l'obligation d'information sur le climat imposée par le Canada aux institutions financières sous réglementation fédérale, qui est entrée en vigueur au début de l'année 2024. Destinées aux institutions telles que les banques et les compagnies d'assurance, elles les obligent à fournir des informations sur leurs risques et expositions liés au climat.


Pour simplifier les choses pour les entités déclarantes, le Canada a choisi d'aligner ce processus de divulgation obligatoire sur le cadre de la TCFD, que nous expliquons plus en détail ici. Ce cadre a été créé pour élaborer des recommandations sur les types d'informations que les organisations devraient divulguer pour aider les parties prenantes, les prêteurs et les souscripteurs d'assurance à évaluer et à tarifer de manière appropriée les risques liés au changement climatique.


Le cadre de la TCFD comporte quatre éléments essentiels des informations financières recommandées sur le climat:

  • Gouvernance - La gouvernance de l'organisation en matière de risques liés au climat
  • Stratégie - Impacts réels et potentiels des risques et opportunités liés au climat sur les activités, la stratégie et la planification financière de l'organisation.
  • Gestion des risques - Les processus utilisés par l'organisation pour identifier, évaluer et gérer les risques liés au climat.
  • Mesures et objectifs - Ils sont utilisés pour évaluer et gérer les risques et les opportunités liés au climat.

Cette nouvelle obligation d'information signifie que ces institutions doivent collecter et évaluer les informations sur les risques climatiques et les émissions de leurs clients. Pour les banques et les assureurs, il s'agit d'une entreprise de grande envergure, qui implique la collecte de données auprès de nombreuses organisations jusqu'alors peu familiarisées avec les rapports ESG.
Les exigences potentielles en matière de rapports que ces institutions pourraient être amenées à suivre vont de l'empreinte carbone des grandes entreprises à la consommation d'eau des consommateurs ordinaires.

ce que ces changements signifient pour les entreprises canadiennes

Ensemble, l'introduction de la SPCD et les nouvelles exigences en matière de rapports sur le climat pour les institutions fédérales dressent un tableau clair de la situation.


La publication d'informations sur l'environnement s'inscrit dans le cadre d'un mouvement plus large des gouvernements du monde entier visant à contrôler et à réglementer plus étroitement les performances ESG. Comme de plus en plus de pays rendent ce type d'information obligatoire, davantage d'entreprises et d'organisations devront commencer à divulguer leurs risques et leurs émissions liés au climat.
Cela pourrait se traduire par un surcroît de travail pour un grand nombre d'entreprises et d'organisations canadiennes qui, jusqu'à présent, n'étaient pas concernées par l'obligation d'information.


Même si vous n'êtes pas tenu de faire rapport à la CSSB, si vous êtes client d'une institution financière - ou si vous souhaitez l'être - il se peut que vous deviez de toute façon collecter et fournir ce type d'informations liées au climat.

Les institutions réglementées collectent et évaluent désormais les risques climatiques et les données sur les émissions de leurs clients, ce qui signifie que les entreprises doivent partager ces informations avec leurs banques, leurs assureurs ou d'autres institutions réglementées, le plus tôt possible.

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